Le nombre important d’acquisitions par la géant de Montain View dans le secteur de la robotique suscite tantôt la curiosité tantôt l’inquiétude du public, attentif à ce que Google va réellement faire de ses investissements.

Les robots de Google

Le principal moteur de recherche sur internet a récemment porté le nombre d’acquisitions de sociétés spécialisées dans la recherche et le développement de robots à 8. Schaft, Industriel Perception, Meka, Redwood Robotics, Autofuss, Holomoni ou, la plus célèbre, Boston Dynamics et son fameux BigDog, figurent parmi les nouvelles sociétés contrôlées par Google. Huit c’est beaucoup pour une entreprise qui, de prime abord, est plus orientée Android que androïdes.

Même s’il faut rappeler que le premier robot dans lequel Google ait misé n’est autre que son algorithme d’indexation, la firme américaine était finalement peu investie dans la conception de robots tels qu’on peut les imaginer…jambes, squelette métallique, ordinateur embarqué et autre dispositif de guidage.

Avec le rachat de ces firmes, Google marque clairement son intention de participer au développement de robots et de jouer un rôle important dans leur commercialisation.

Continuer à imaginer le futur…avec des robots

Google a toujours encouragé le développement de technologies modernes voir avant-gardistes. C’est inscrit dans son ADN, et le seul nombre de projets dans lesquels le géant du web a investi confirme cette stratégie d’entreprise. Imaginer le futur, voilà ce que Larry Page, l’un des deux fondateurs de Google a toujours voulu faire.

Imaginer le futur, est inscrit dans l’ADN de GoogleCertains projets n’ont jamais vu le jour. Peu importe, pensent-ils. Tant qu’une poignée suffit à changer la façon dont nous consommons des données ou de l’énergie. Parce que Google, détrompez-vous, ne s’intéresse pas uniquement aux technologies numériques.
A titre d’exemple, Google a investi 5 milliards de dollars en 2010 dans la création des fermes éoliennes en Californie !

L’utilisation de robots à des fins industrielles ou domestiques dans un futur proche et leur commercialisation est donc une réalité pour Google, alors que beaucoup d’entre nous que croient encore que c’est de la science-fiction. Tout comme Android – le nom du système d’exploitation de Google est très proche du nom  Androïde décrivant  un robot construit à l’image d’un être humain  -, c’est le patron du système d’exploitation, Andy Rubin, qui est devenu le directeur du programme Robot à Montain View.

Google, partenaire de l’US Army

En rachetant Boston Dynamics ou encore Schaft, Google rachète des entreprises, leurs infrastructures, leur savoir-faire… et leurs contrats. Certains d’entre eux lient d’ailleurs ces entreprises à l’armée américaine, tout aussi friande en nouveautés et autres projets plutôt secrets.

C’est alors que les premières hypothèses des analystes penchaient vers l’engagement de Google au côté du gouvernement américain dans le développement de solutions militaires avant-gardistes, pour lesquels l’usage de robots constituerait un avantage par rapport à des troupes ennemies humaines.

Il est très difficile actuellement de statuer sur les intentions réelles de Google, mais on a déjà entendu certains de ses dirigeants tenter de prendre leurs distances avec la DARPA. Entendez la Defense Advanced Reserach Projects Agency. Pour faire simple, l’agence américaine en charge des budgets et des programmes de développement les plus modernes pour le compte de l’armée.

Cette agence est en effet liée à la société japonaise Schaft, avec laquelle elle développe des utilisations robotiques pour compte de l’armée. On a également vu récemment des vidéos du robot BigDog, conçu par Boston Dynamics, et son utilisation potentielle sur terrain de guerre.

En résumé, Google semble ne pas privilégier la piste militaire mais plutôt vouloir développer, grâce au savoir-faire de ses nouvelles sociétés, des utilisations industrielles et domestiques de ses robots. Certains évoquent notamment les opportunités en terme d’aide à la personne, comme l’aide aux personnes âgées. A en croire la volonté de Google à mettre sur le marché des technologies et outils qui touchent le plus grand nombre, on peut espérer que le civil soit privilégié au militaire. Et que l’intelligence artificielle, domaine si cher à Google soit davantage utile pour aider que pour détruire la société.