En période de vacances scolaires, le dessin animé devient l’un des meilleurs amis des enfants. Si de nos jours le côté divertissement prend souvent le pas sur l’aspect pédagogique, dans les années 90, le dessin animé éducatif était porteur d’une promesse : apprendre en s’amusant !

Les vacances de carnaval arrivent à grands pas et avec elles, ressurgit le souvenir, pas si lointain, des heures passées devant la télévision, sous le regard désapprobateur des parents qui s’imaginent mille et une perversions tout en déplorant ce temps « perdu » devant le petit écran.

Pourtant, si les enfants des années 90 ont pu comprendre la plupart des thématiques scientifiques, en dehors de toute autorité pédagogique, c’est aussi grâce à télévision et en particulier aux dessins animés dits « éducatifs ».

Leur mission ? Éduquer tout en divertissant. Leurs meilleures armes ? L’humour, la trame narrative et les personnages !

Raconter les sciences

L’homme est-il un conteur d’histoires ? C’est en tout cas ce que pensaient Sartre et Fisher, alors même que le sémiologue Roland Barthes déclarait en 1966 que le « récit commence avec l’histoire même de l’humanité », l’art rupestre en témoigne…

En outre, si raconter des histoires semble répondre à un besoin humain, le récit fait partie intégrante de l’éducation et de la culture des enfants. Alors pourquoi les sciences se priveraient-elles d’une telle opportunité pour se faire comprendre ?

Si la science était une histoire… ça serait celle-là…

Il n’est pas si loin le temps où Maestro nous contait l’histoire de la vie, où Madame Bille-en-tête nous emmenait explorer le monde dans son incroyable bus magique et où Célestin, ce gentil fantôme, nous mettait en garde contre les dangers du quotidien !

Raconter la science comme une histoire passionnante et riche en rebondissements crée à la fois une rupture et une proximité entre la rationalité et la complexité des sciences d’une part et la puissance de l’imaginaire de l’autre !

Si certains en rêvent encore, eux l’ont fait !

Il était une fois…

[La vie, la vie, la vie, la vie, la vie, la vie, la vie….]

Refrain entraînant et titre évocateur, « Il était une fois… » est l’un des dessins animés cultes lancés par Albert Barillé à la fin des années 80. Mené par Maestro, caricature type du sage qui détient la connaissance, le spectateur se laisse guider, tantôt dans l’infiniment petit à la découverte du corps, tantôt à travers l’histoire, l’espace ou les origines de l’homme…

Le dessin animé s’inscrit dans un schéma classique de partage de connaissances, stéréotypant les personnages et jouant la carte de l’analogie.

Le bus magique

[- En voiture tout le monde ! … – J’espère qu’on fera un voyage tranquille.
– Avec Bille-en-tête ? Sûrement pas !]

Si ce dessin animé a fait des déçus, c’est sans doute que personne n’a jamais eu un professeur de sciences aussi fou et impliqué que Madame Bille-en-tête !  Avec elle, les sorties de classe n’ont jamais paru aussi chouettes ! Les thématiques de l’espace, du système solaire, de l’énergie, de l’eau… sont abordées par la classe de Madame Bille-en-tête sur base d’un scénario problème-solution qui rappelle le processus scientifique : questionnement – recherche – conclusion. Chaque voyage est une véritable expédition aussi cocasse qu’intéressante !

Capitaine planète

Dans un autre registre, le dessin animé « Capitaine planète » faisait rêver les enfants grâce à ces bagues magiques qui libéraient la force des éléments (eau, terre, feu, vent…). Toutefois, la véritable valeur de ce film d’animation réside dans la mission de « l’éco-héro » qui tentait surtout de sensibiliser les pré-ados aux problématiques de l’environnement.

Si le capital sympathie, la caricaturisation des personnages, la « simplification » des thématiques scientifiques et le recours à un schéma narratif classique aident à rendre la science plus digeste et abordable, la mise en récit de celle-ci libère les parents de questions complexes ou gênantes. Un grand classique en exemple : « comment fait-on les bébés ? ».

Vulgariser les sciences

Certains s’imaginent peut-être que vulgariser la science revient à dénaturer l’essence même de sa complexité, toutefois, cette technique s’inscrit dans une démarche honorable dont la vocation est de rendre la science accessible à tous et offrir à chacun l’opportunité de comprendre son monde et de participer au débat.

Par le biais des dessins animés éducatifs,  la vulgarisation se fait également grâce à la médiation visuelle. Le système visuel étant un outil puissant, favorisant une perception rapide et synthétique des choses tout en contribuant à la création de sens grâce à l’utilisation de schémas récurrents et d’éléments iconiques et plastiques (couleurs, formes…).

Le Pass aussi raconte les sciences en images

Au Pass, la science se raconte aussi en histoire. La mise en récit des espaces ainsi que la médiation culturelle sur expo aident le Pass à tenir sa mission de vulgarisation des sciences et des technologies auprès des publics, tandis que les personnages fictifs accompagnent le visiteur, dès son plus jeune âge, dans cette captivante exploration, enrichissant cette aventure de leurs histoires et des anecdotes qu’ils partagent avec les visiteurs.

Vous connaissez Tutti, la mascotte du Pass ou les Loustics, amis des tout-petits ? Dès février, faites la connaissance de Monsieur Machine et de son double robot. À travers de nombreux défis et manipulations, ils vous entraîneront dans leur univers à la découverte du lien étroit qui lie l’Homme et la machine.