Les scientifiques estiment qu’en 2025, les robots humanoïdes partageront notre quotidien au même titre que les ordinateurs aujourd’hui. Mais quelles seront nos relations avec ces robots ?

Sans tenir compte de leur apparence, les robots sont de plus en plus intelligents et sont sur le point, dans une série de domaines, de rattraper voire de dépasser l’intelligence humaine : on en parlait récemment dans notre article intitulé « Go et intelligence artificielle« , des robots ont gagné contre des champions d’échecs ou de go; mais on peut parler aussi des voitures autonomes qui sillonneront les routes sans conducteur, que Google teste actuellement et annonce commercialiser dès 2020. Ceci dit : un premier accident a eu lieu récemment et des questions juridiques inédites vont se poser à ce niveau…
Dans les rédactions, les robots commencent à prendre de la place : résultats sportifs, activités sismiques, résultats financiers d’entreprises : l’information robotisée se répand aux États-Unis et apparaît également en France. Si c’est pour traiter des informations plus techniques et plus répétitives et laisser du temps aux journalistes « humains » d’investiguer sur des dossiers de fond : pourquoi pas ?
Les robots sont partout et cet état de fait ira en s’accentuant.

Des robots humanoïdes, pour quoi faire ?

robots humanoïdes

Robonova

Mais qu’en est-il des robots humanoïdes ? Ceux qui, en plus d’être dotés d’intelligence ont une apparence humaine ? Quelle place vont prendre ceux que la science-fiction a imaginés depuis longtemps ? Les scientifiques estiment qu’en 2025, ils partageront notre quotidien au même titre que les ordinateurs aujourd’hui. Mais qu’attendons-nous de ces robots ? Quelles seront nos relations avec eux ?
Asimo, Nao, Robonova, autant de robots à l’allure humaine développés ces dernières années par les grandes firmes. Parmi les défis auxquels elles sont confrontées, celui de les faire tenir debout sur 2 jambes n’est pas le moins difficile…

 

Nadine et Aiko Chihira, 2 robots hyperréalistes

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Le robot Nadine et son modèle…

Mais les scientifiques n’arrêtent pas le progrès au niveau de l’apparence et tendent de plus en plus vers l’hyperréalisme. Conçu par une équipe de chercheurs de l’Université de Singapour, le robot humanoïde qui répond au doux nom de Nadine est l’un des premiers robots socialement intelligents : double robotisé d’une professeure de l’université, Nadine a sa propre personnalité, ses humeurs, ses émotions. Elle échange quelques mots avec une personne qu’elle rencontre, sur base d’une conversation passée. Ces robots sociaux pourraient, selon les scientifiques, accompagner des personnes âgées ou des enfants, compléter des services de santé…
De son côté, Toshiba a présenté récemment un prototype d’humanoïde hyperréaliste, Aiko Chihira, qui a pour vocation également de devenir un robot de service; elle sourit, cligne des yeux, a une peau en silicone et parle plusieurs langues. La fluidité de ses mouvements vient de l’algorithme qui a été développé pour coordonner 43 actionneurs placés dans les articulations.

 

Entre craintes et fascination

Plus qu’avec d’autres types de robots ressemblant à des machines – même si leurs performances sont très élevées -, les relations avec les robots humanoïdes sont particulières, entre craintes et fascination. Jusqu’où la ressemblance ira-t-elle ? Comment s’en distinguer ? Que pourrons-nous faire avec ces robots ? Tomber amoureux ? Recréer une personne décédée ? Eduquer nos enfants ?
Pour aller plus loin, voir les débats que suscite la généralisation des robots dans la société, visionnez ces 2 vidéos proposées dans l’exposition Monsieur Machine du Pass. Une série de questionnements qui ne laissent pas indifférents…